Alain Richard n’en est pas à sa première expérience d’immigration.
Francophone originaire du Cameroun, son cursus universitaire l’a amené pour 10 ans en Afrique du Sud où il a obtenu son doctorat dans le domaine des télécommunications.
Désormais enseignant chercheur, c’est à Terre-Neuve et Labrador qu’il a élu domicile en septembre 2020.
« Je suis arrivé au Canada en tant que travailleur. C’est l’Université Mémorial de Saint-Jean de Terre-Neuve qui m’a proposé de rejoindre son programme de recherche. Mon expertise en premier lieu, mais aussi mon bilinguisme, ont été mes deux atouts pour cette installation en tant que travailleur.»
C’est donc d’abord en solo qu’il a traversé l’Atlantique pour s’installer à Saint-Jean en pleine crise du COVID. On fait plus convivial comme période, mais ça c’est bien passé.
Après un an de travail, il a bénéficié du programme Entrée Express et sa famille a pu le rejoindre rapidement.
Toute la famille est maintenant établie à Corner Brook, dans le Nord-Ouest de la province.
L’accès à l’éducation, la vie très calme, l’absence de violence civile, le caractère sécuritaire de notre vie à Terre-Neuve font que je conseillerais ma province sans hésiter aux candidats à l’immigration au Canada.
Il y a de très grands avantages à vivre ici et pour tout vous dire que je ne vois pas de mauvais côtés qui seraient propres à Terre-Neuve.
Dans une petite ville comme Corner Brook, les interactions sociales sont faciles. En fait, Alain Richard explique que les rencontres avec les gens d’ici sont non seulement faciles, mais aussi qu’elles sont attendues.
Alain-Richard s’est vite rendu compte que, dans son quartier, ses voisins accordent une grande importance à la qualité de leurs relations mutuelles.
C’était une découverte pour lui, jamais il n’avait connu ce type de rapports sociaux auparavant.
Ici, les gens veillent les uns sur les autres, c’est ce qui contribue à une vie épanouissante et sereine.
Pour un urbain habitué aux très grandes métropoles Corner Brook est un « petit village ». On y vit en confiance et chacun peut y adopter une attitude détendue. « Jamais je n’aurais pu vivre de cette façon-là en Afrique du Sud, où on doit malheureusement être sur ses gardes en permanence. »
Cette qualité de vie continue à le surprendre à la lumière de micro-événements qui le laissent encore bouche bée. Il en a tout en florilège :
« Cette fois où j’ai raté le bus, j’ai couru derrière pour tenter de lui faire signer, mais trop tard, le chauffeur ne m’a pas vu. J’allais attendre le prochain bus quand un monsieur qui avait assisté à la scène est venu me proposer de me conduire là où j’allais. Sa femme faisait les courses et au lieu de l’attendre dans sa voiture devant le supermarché, il était content de me rendre ce service. Ailleurs je me serai un peu méfié d’une telle offre, mais à Terre-Neuve je sais que je peux y aller les yeux fermés ! »
« À Saint-Jean, un peu distrait, un jour j’ai oublié ma clé dans la serrure, à l’extérieur. Je suis allé au travail. Et le soir quand je suis revenu … ma clé était sur la porte, et rien ne s’était passé. »
« L’hiver, si une personne du quartier traîne un peu au lit, les voisins lui déneigent son allée. A charge de revanche, évidemment ! »